Le refus stratégique de l’indice S&P 500 : un signal d’alerte pour les trésoreries d’entreprises en Bitcoin, selon JPMorgan
Le comité de l’indice S&P 500 a rejeté la candidature de Strategy, ex-MicroStrategy, alors même que les critères techniques étaient cochés. JPMorgan y voit un avertissement direct pour toutes les sociétés dont la trésorerie repose massivement sur le Bitcoin. La décision, prise en pleine année 2025, pourrait redessiner la frontière entre innovation financière et prudence réglementaire.
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Un refus qui surprend Wall Street et ébranle les fans du Bitcoin
L’annonce a touché la place de New York comme un uppercut : Strategy ne rejoindra pas le S&P 500 malgré sa capitalisation et ses bénéfices. Pour la banque JPMorgan, ce veto témoigne d’une volonté de limiter l’entrée d’entreprises fonctionnant comme des fonds Bitcoin déguisés. La Bourse américaine craint de voir l’indice phare embarquer une volatilité proche de celle des cryptos, déjà scrutées après les montagnes russes de 2024.
Lecture du comité : concentration des risques et gouvernance
Selon des sources proches du dossier, le comité redoute la dépendance quasi totale de Strategy à la performance du Bitcoin, désormais au-delà de 108 000 $. La gestion agressive, alimentée par des émissions d’actions tous azimuts, contraste avec les profils plus diversifiés de Tesla ou Coinbase. Le précédent de 2022, quand la cryptosphère a vu s’évaporer plusieurs milliards en quelques jours, pèse encore dans les mémoires.
Pourquoi les trésoriers d’entreprise revoient leur copie
Le modèle “Bitcoin en caisse” adopté depuis 2020 par des sociétés US avait inspiré jusqu’aux PME européennes. Or, le veto du S&P 500 arrive au moment où les financements se tarissent : les volumes d’émission actions-obligations liés aux achats de Bitcoin ont reculé le trimestre dernier, selon JPMorgan. La montée des taux et l’exigence de garanties plus solides rendent les levées de fonds plus pénibles.
Pressions croisées : Nasdaq, BlackRock, Vanguard
Le Nasdaq impose désormais un vote des actionnaires avant tout achat massif de cryptomonnaies. Des géants de la gestion passive comme BlackRock et Vanguard interrogent la compatibilité ESG d’un actif jugé énergivore. Même Grayscale, pionnier des fonds crypto, multiplie les notes de risque pour calmer ses souscripteurs institutionnels traumatisés par la méga-correction de l’an dernier.
Scénarios d’adaptation pour les entreprises exposées au Bitcoin
L’effet domino pourrait pousser les directeurs financiers à diluer la part de Bitcoin sous leur contrôle à moins de 10 % des actifs. Certains explorent les prêts adossés à crypto ou les convertibles indexées, mais à des primes de plus en plus salées. D’autres envisagent de copier Tesla : revendre partiellement le stock de Bitcoin pour crédibiliser la croissance organique et préserver l’accès aux grands indices.
Nouveau critère clé : un modèle économique tangible
Les analystes de JPMorgan anticipent une préférence marquée des indexeurs pour des acteurs ayant une activité opérationnelle claire : échanges comme Coinbase, mineurs verts alimentés aux renouvelables, ou fournisseurs de services blockchain. Le pur véhicule de trésorerie crypto semble désormais persona non grata. Reste à voir si la prochaine saison de résultats confirmera cette bascule des flux de capitaux.
Source: www.coindesk.com
Julien est un passionné des Cryptomonnaies. Il commence par découvrir le DOGECOIN en 2014 puis dévient un fin connaisseur de BITCOIN et des autres cryptomonnaies. Il aime partager ses tutoriels pour simplifier l’accès à la crypto et au WEB 3.0
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