Selon un rapport, les entreprises investissent 22 % de leurs bénéfices dans le Bitcoin

Les caisses des entreprises changent de visage : un rapport de River montre qu’elles placent en moyenne 22 % de leurs bénéfices dans le Bitcoin. Cette proportion grimpe même à plus de la moitié pour un dirigeant sur dix, signe d’un basculement rapide de la gestion de trésorerie. La tendance s’étend à tous les secteurs, de l’hôtellerie à l’agriculture, et pèse déjà l’équivalent de 84 000 BTC acquis en 2025.

22 % des profits convertis en Bitcoin : un seuil symbolique franchi

River a interrogé plus de 3 000 clients : la médiane d’allocation atteint 10 % mais la moyenne explose grâce à une minorité très offensive. Près de 64 % déclarent n’avoir aucun plan de revente, optant pour une stratégie d’accumulation longue. Les gains récents ont renforcé la conviction que la crypto est devenue un actif de réserve crédible, malgré une volatilité en baisse depuis l’approbation des ETF en début d’année.

Pourquoi les directions financières bousculent leurs habitudes ?

La hausse soutenue des prix à la consommation a érodé les performances des bons du Trésor : River calcule que des géants comme Microsoft ou Apple ont perdu des dizaines de milliards de pouvoir d’achat entre 2020 et 2024. Un simple 1 % de Bitcoin aurait neutralisé ces pertes. Dans les PME, l’argument est encore plus pragmatique : limiter l’exposition à la hausse des coûts de production tout en gardant une liquidité supérieure à l’or.

Trésorerie 3.0 : vers une diversification systématique

Le rapport confirme que le Bitcoin n’est plus cantonné aux services technologiques. Les exploitations agricoles interrogées voient un moyen de protéger la trésorerie saisonnière, tandis que les chaînes hôtelières l’utilisent pour solder rapidement les fournisseurs internationaux. La liquidité 24/7 séduit, et l’arrivée de solutions de garde comme Ledger Enterprise ou Coinbase Prime rassure les directions financières réticentes.

PME dynamiques, multinationales plus lentes

Trois quarts des entreprises déposant des satoshis chez River emploient moins de 50 personnes. Leur gouvernance légère accélère la prise de décision, contrairement aux comités de risques des grands groupes. Pourtant, l’écosystème s’élargit : Kraken, Bitstamp et Binance proposent déjà des comptes professionnels avec conciergerie fiscale, tandis que Just Mining ou Paymium ciblent les start-up françaises.

L’évolution réglementaire joue également. Depuis la publication des règles FASB révisées, les sociétés américaines peuvent comptabiliser le Bitcoin à la juste valeur : un frein majeur a sauté. En Europe, la directive MiCA finalisée en 2024 impose des obligations de reporting mais clarifie la garde, ouvrant la voie à de nouveaux acteurs comme Coinhouse Custody qui prend place aux côtés de Ledger ou Bitit.

Quels outils pour passer à l’action ?

Au-delà du choix de l’exchange, la question centrale reste la gestion du risque. River note qu’un quart des répondants prévoient de rééquilibrer régulièrement leur position en dessous d’un seuil de 25 % des actifs, stratégie proche de celle déployée par eToro pour ses comptes institutionnels. D’autres préfèrent un simple DCA mensuel vers Kraken, couplé à une sauvegarde multisig sur Ledger et Bitstamp, afin de limiter le risque de contrepartie.

Un basculement culturel plus qu’un pari spéculatif

En 2025, l’adoption ne se résume plus à un coup de poker. Elle devient un acte défensif face à l’inflation. Les nouveaux responsables financiers sont formés aux architectures blockchain à l’université et manipulent déjà des wallets depuis leurs années d’école. Résultat : l’idée de placer 22 % des bénéfices en BTC ne choque plus, elle s’impose comme la nouvelle norme pour sécuriser la valeur créée, tandis que les trésoriers redécouvrent le mot « rareté ».

Source: finance.yahoo.com

Julien Lavaud

Julien est un passionné des Cryptomonnaies. Il commence par découvrir le DOGECOIN en 2014 puis dévient un fin connaisseur de BITCOIN et des autres cryptomonnaies. Il aime partager ses tutoriels pour simplifier l’accès à la crypto et au WEB 3.0